1987, la
France vibre au son de la scène post-punk alternative, quelques irréductibles
préfèrent danser sur des rythmes noirs…
Marco
Prince DJ dans la boîte de nuit parisienne la plus courue, Le Palace, fait la
connaissance d’un jeune comédien, élève de Patrice Chéreau, et guitariste à ses
heures, Nicolas Baby. De leur rencontre naît ce qui aujourd’hui peu apparaître
comme une première mouture de la Fédération Française de Funk. A ce moment là
Yarol Poupaud continue à travailler les riffs de Chuck Berry et de Jimi Hendrix. C’est dans
un casting publicitaire qu’il fait la connaissance de Marco Prince. Aucun des
deux ne seront pas retenus par les casteurs mais décident de faire ensemble de
la musique.
Nicolas
abandonne la guitare à Yarol et s’empare de la basse... Côté batterie Krishoo Monthieux
qui « tourne » autour du groupe depuis quelques temps rejoint FFF.
Ca y est, la
formation telle qu’on la retrouve aujourd’hui en 2014 et qui s’apprête à
reprendre la route est au complet.
Le
programme : studio et répétitions pendant des mois. En quatre jours ils
enregistrent une cassette démo qui ne va pas tarder à faire parler d’eux.
Décembre
90, le public les découvre aux Transmusicales de Rennes. Convoités, c’est le
label Epic chez Sony qui dégaine le plus vite et les signe. Au début des années
90 la crise du disque est encore loin, leur maison de disque qui ne compte pas
(encore) ses sous les envoie chez Bill Laswell à Brooklyn pour trois mois.
L’album est mis en boîte en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, le reste
du séjour sera consacré au perfectionnement de la vie « rock ‘n’
roll ». Spike Lee et Don Letts
réalisent leurs premiers clips… Le grand gourou funk George Clinton s’entiche
des frenchies, et les adoubent sur les marches du sacré cœur dans une séquence
culte aujourd’hui du clip New Funk
Generation. Au nom du père, les membres de FFF sont chevaliers du
funk !
Le père du
Parliament Funkadelic les emmène aussi en tournée avec son gang sur les routes
européennes. L’apprentissage est entre de bonnes mains.…
Entre
temps leur premier disque Blast Culture
est sorti, 13 titres dont une reprise signée Gainbourg, Le requiem pour un con…
Bilan comptable 80 0000 disques écoulés. Essai transformé !
FFF fait
partie alors de « l’aventure » Hôpital Éphémère, lieu de fête et de
création, temple parisien de la culture underground où ils disposent d’un
studio, mais c’est déjà sur scène qu’ils se forgent leur réputation. Un concert
de FFF sonne comme une déflagration.
Pour le
toujours décisif second album, FFF investi la campagne anglaise, au Ridge Farm
Studio avec à la coproduction Mark Wallis (U2, Talking Heads). Avec Free For Fever ils
« inventent » le son de FFF… Grooves lourds et saturés, et
paroles « concernées ».
Ils défendent
l’album dans les plus grands festivals européens : Glastonbury, Roskilde,
les Eurockéennes etc…
Pour leur
troisième album, plus aguerris, ils restent à Paris et produisent eux mêmes le
disque intitulé FFF. Une tournée
mondiale (et française) s’ensuit et les amène en Amérique du Sud et en Asie.
Suite à
cette tournée ils obtiennent La Victoire de la Musique du meilleur concert.
Au
meilleur de sa forme la Fédération participe à la bande originale du film de
Mathieu Kassovitz La Haine.
L’année
suivante leur premier et unique album live est publié. Son titre Vivants, témoignage de leur second
passage aux Eurockéennes.
C’est chez
Salam Aleikum à Barbès que FFF enregistrent ce qui reste, pour le moment, leur
dernier album studio : Vierge.
Le disque sort en 2000. La tournée qui suit sera la dernière… Le groupe fait un
« break »….
6 ans plus
tard FFF se réforme pour le festival Solidays. Ce 7 juillet 2007 les membres du
groupe comprennent que les fans « en manque » sont nombreux à les
attendre. Le concert suivant n’aura pourtant lieu qu’a l’automne 2013, au Bus
Palladium, toujours pour la bonne cause, celle du Secours Populaire.
Mais cette
fois c’est la bonne. FFF décide de se retrouver, de partir en tournée et de faire une escale à Bayonne pour le Black & Basque 2014 !